ErgoSanté, concepteur et fabricant de matériel ergonomique adapté aux besoins des salariés, va construire un nouvel atelier de fabrication à Anduze.
Par Hubert Vialatte Publié le 3 déc. 2020 à 19:22
Spécialisé dans la conception et la fabrication de sièges ergonomiques et de nouveaux modèles d’exosquelettes, l’entreprise adaptée ErgoSanté obtient une subvention de 800.000 euros dans le cadre du programme « Territoires d’Industrie ». Cette subvention s’inscrit dans le cadre d’un projet de financement global de 2 millions d’euros.
Ce projet comprend plusieurs stades : accélération du développement à l’international, structuration du modèle d’entreprise adaptée, poursuite de l’innovation, formations, acquisition de machines, construction d’un nouvel atelier de fabrication.
« La subvention de France Relance vient accélérer les choses », souligne Samuel Corgne, dirigeant et fondateur d’ErgoSanté. L’enjeu est de « remettre la main sur la capacité de fabrication, pour rééquilibrer la production entre l’Angleterre et Anduze ».
50 emplois créés entre 2020 et 2023
Les deux sites industriels britanniques continueront à réaliser des tapisseries complexes – sièges pour une personne amputée ou de forte corpulence, etc.
À Anduze, l’usine sera agrandie à l’horizon fin 2021 de 1.000 m2, « soit 1,5 fois plus que la surface actuelle. Nous sommes en attente de la validation du projet par la mairie d’Anduze, dont l’exécutif vient de changer », précise Samuel Corgne. L’architecte est Aitec (architecture, ingénierie, technique et ingénierie de la construction), basé à Alès.
Cette extension est une nécessité, alors que le e-commerce, via le site betterwork.fr, a été boosté par le développement des aménagements de postes lié à l’essor du télétravail : vente de sièges, coussins, souris, porte-documents… « Mais pour l’instant, nous n’arrivons pas à augmenter nos capacités de fabrication à mesure de l’augmentation des ventes », alerte Samuel Corgne.
Avec ce nouvel outil industriel, ErgoSanté prévoit de créer localement 26 emplois directs et non délocalisables en trois ans, à rajouter aux 25 emplois déjà créés cette année. L’entreprise adaptée devra ainsi « monter en compétences sur des produits très complexes ». Tout en gardant son identité d’acteur engagé de l’économie sociale et solidaire. « ErgoSanté accomplit sa part d’insertion, et c’est ça qui me fait vibrer. Travailler avec des gens qui vont bien, ça ne m’intéresse pas », conclut Samuel Corgne.
Créé en 2013, ErgoSanté emploie 90 collaborateurs répartis dans 16 agences. Le chiffre d’affaires (7 millions d’euros l’an dernier) devrait croître de 10 % cette année.
Hubert Vialatte
Les Echos