En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour vous réaliser des statistiques de visites. En savoir plus

Accepter

news, Revue de presse • 15 décembre 2020

À Anduze, Ergosanté rapatrie sa production de sièges grâce au fonds « Territoire d’industries »

L’entreprise Ergosanté, installée à Anduze dans le Gard, va bénéficier d’une subvention de 800 000 € qui va lui permettre de s’agrandir et de recruter une trentaine de personnes. L’entreprise bénéficie du volet du plan de relance destiné à soutenir l’industrie dans les territoires.

Soutien gonflable au niveau des lombaires, position inclinable, dossier adapté… Ergosanté fabrique des fauteuils de bureau en fonction de la morphologie, des pathologies et du budget de ses clients. La PME de 90 salariés est installée à Anduze, dans le Gard.

« Le confort des travailleurs » d’abord

La cadence de production devrait s’accélérer dans les mois à venir dans l’atelier où travaillent 15 personnes, dont 12 en situation de handicap. « L’ADN de notre entreprise est la protection de la personne dans son travail, dans son intégrité physique, précise Samuel Corgne, patron et fondateur de l’entreprise. Tant en interne que dans les produits que nous concevons, nous veillons au confort des travailleurs ». Ergosanté fait partie des entreprises lauréates du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires, qui s’inscrit dans le plan de relance du gouvernement.

Doté de 150 millions d’euros en 2020 (400 millions d’ici à 2022), ce fonds a absorbé le programme « Territoire d’industries » lancé par l’ancien premier ministre Édouard Philippe en novembre 2018.

Internaliser 80 % de la production

Une subvention de 800 000 € issue de ce programme a été accordée à Ergosanté, en vue d’une relocalisation de sa production. « Sur les 10 000 sièges que nous vendons par an, explique Samuel Corgne, 7 000 sont fabriqués en Grande-Bretagne », là où existe un savoir-faire spécifique de tapisserie de fauteuils. « Nous voulons internaliser rapidement 80 % de notre production. Par pragmatisme mais aussi pour privilégier l’emploi local », ajoute-t-il.

Cette relocalisation, liée aussi au Brexit, a déjà débuté petit à petit, grâce à l’acquisition d’une machine conçue en Occitanie. «Pour intégrer le savoir-faire nécessaire, cette machine nous facilite la tâche. Elle est pour le moment largement sous-utilisée par les salariés, faute de place », précise Samuel Corgne. Pour monter en puissance, Ergosanté a besoin de mètres carrés, et ce, rapidement.

30 embauches prévues

Sur la totalité des employés de l’entreprise, une cinquantaine œuvre sur le site d’Anduze, dans des bureaux de plus en plus à l’étroit. En face du bâtiment existant, un vaste parking est en cours de rachat auprès de la mairie. Un hangar y sera édifié pour un coût global de 2 millions d’euros, financé en partie grâce à la subvention du plan de relance.

À l’intérieur, des bureaux et ateliers prendront place. « Nous voulons augmenter notre capacité de production et donc de stockage. La mousse par exemple prend beaucoup de place… Cette extension nous permettra de développer nos activités et de recruter une trentaine de personnes, en plus des 25 que nous avons déjà embauchées cette année », explique le patron.

Un contexte porteur

Même si elle reste en deçà des prévisions, l’activité d’Ergosanté se porte bien et affiche une augmentation de 15 % en 2020. Dans un contexte où le télétravail se généralise, le savoir-faire d’Ergosanté tombe à point nommé. D’après une étude de Santé publique France d’octobre dernier, 10 % des télétravailleurs ont développé des lombalgies. L’entreprise s’est donc employée à mettre sur le marché des fauteuils moins chers et à développer la vente en ligne pour les particuliers comme pour les grandes entreprises.

Lire l’article sur la-croix.com